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Les règles du fantastique ont toujours été profondément poreux : nul doute que ces nouvelles opportunités permettront au genre fantastique de se développer dans de nouvelles directions. ICI UN LIEN, A PARTIR DE CETTE DERNIERE PHRASE, PEUT MENER VERS LA PARTIE DEFINITION

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Dark

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La guerre des mondes

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La mondialisation permet à d’autres pays que les USA de produire des œuvres de qualité comme autant de nouvelles manières de mettre en scène les univers fictionnels de l’imaginaire : La France avec Les Revenants ou plus récemment La guerre des mondes (Canal +) ou l’Allemagne avec Dark (Netflix Germany).

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The Man in the High Castle

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Chilling Adventures of Sabrina

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The Haunting of Hill House

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The OA

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Stranger Things

Que ce soit l’une ou l’autre de ces tendances, les productions la chaîne ont pour point commun d’adhérer le plus possible au réel, même lorsqu'il s'agit de traiter du surnaturel. 

Pour conserver son image “culturelle” (et donc garder sa position forte), HBO se doit conserver une certaine qualité. Pour cela elle préserve la vision de l’auteur, les finesses formelles et narratives qui multiplient les références culturelles et historiques, détourne les genres dans le souci de développer chez son public des compétences semblables à celles du cinéphile. 

Cela implique la série à toujours muter et tendre vers de nouvelles formes de narration.

Parallèlement, l’essor d’internet et son impact sur les moyens de diffusion pose un nouveau problème aux chaînes américaines : les séries sont maintenant visibles non en direct, mais aussi en différé sur des plateformes, via le téléchargement etc. Avec la popularisation des plateformes de streaming, le spectateur consomme la télévision d’une toute autre manière. 

Netflix, Amazon Video ou encore HULU proposent même dorénavant, tout en permettant de (re)découvrir d’anciennes œuvres, leurs propres “produits” à travers le monde entier.  

Les séries Stranger Things, The OA, The Haunting of Hill House, Chilling Adventures of Sabrina, The Man in the High Castle ou The Handmaid’s Tale ne sont que quelques exemples significatifs de  toutes ces nouvelles séries qui vont puiser dans les fonds littéraires, cinématographiques ou même sériels pour proposer à ces nouveaux consommateurs de nouveaux paradigmes du fantastique. 

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Game of Thrones

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Les séries produites par HBO dans les années 2000 dessinent deux tendances identifiables :

- celle de The Sopranos (1999-2007) ou Six Feet Under (2001-2005), 

qui doivent leurs succès critiques et publics à l'originalité et au réalisme dans leur traitement. 

- celle qui consiste à explorer et réactiver les vieux genres  comme le western avec Deadwood (2004-2006), ou le péplum pour Rome (2005-2007), mais aussi le fantastique avec True Blood (2008-2014) ou Game of Thrones (2011-2019) (toutes deux adaptées de romans).

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The Walking Dead

A partir des années 2000, de plus en plus de chaînes câblées commencent à suivre le modèle lancé par HBO et à produire leurs propres fictions. 

Ces programmes vont briser les tabous, traiter ouvertement de sujets difficiles et donneront la part belle aux minorités visibles. 

La violence est également un thème qui se prête tout à fait à la production des chaînes câblées non soumises à la censure. Il suffit de se pencher sur l’exemple récent de AMC et sa série phare The Walking Dead, jouant sur le regain d’intérêt du XXIe siècle pour la figure du mort-vivant prédateur qui permet une réflexion sur les luttes internes d'une société moribonde.

Années 2000

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Twin-peaks

Ces séries cristallisent les désirs ou les inquiétudes du pays : de la reconquête de l’espace à la menace d’une grande conspiration. 

Des séries hybrides inclassables et portées par des noms prestigieux commencent à voir le jour avec notamment  David Lynch et Twin Peaks (1990-1991). (Focus Twin Peaks)

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Star Trek Next Generation

Portés par ce nouvel engouement autour du fantastique et de la science fiction,  les scénaristes vont pouvoir développer à nouveau les genres oubliés de la décennie précédente. Ce sera la naissance de X-Files (1993-2002), ou des spin-offs de Star Trek (The Next Generation, 1987-1994) 

Les années 1990 vont également être celles de l’émergence d’un art réservé aux adolescents, aux collégiens et aux lycéens : les teen dramas. Beverly Hills (1990-2000) en est peut-être l’archétype.

 On remarque alors l’apparition, et le succès, de genres hybrides : des teen dramas s’inspirant des mythes fantastiques et de la science-fiction. C’est le cas de Buffy contre les vampires, de Charmed (1998-2006) ou  de Roswell (1999-2002).

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Roswell

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Buffy

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Charmed

Cette série se présente comme un dérivé, au mauvais goût assumé, de La Quatrième dimension (voir le Focus sur la Quatrième Dimension) .

Elle renoue ainsi avec le personnage hôte des feuilletons radiophoniques. 

 Dès le générique, le spectateur est accueilli par le gardien de la crypte, sorte de momie, ou de goule,  en décomposition, qui a toujours une histoire à raconter. 

Teintées d'humour macabre, ses interventions doivent planter le décor et créer une unité dans une série dont les épisodes ne sont pas liés les uns aux autres. 

Dans Les Contes de la crypte, la critique de la société est beaucoup moins acerbe que dans La Quatrième dimension. Pourtant, elle n'en est pas moins présente. 

Les épisodes sont tous construits selon le même format : à la fin, tel un châtiment, un personnage est pris à son propre jeu. Le gardien de la crypte revient alors à l'écran pour commenter ironiquement l'épisode. EXTRAITS VIDEOS 2 II.D.3

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Les Contes de la Crypte

Les années 1990 sont marquées par  la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS ont changé le monde. L’Amérique a perdu ce qui était son ennemi depuis quarante années.

Comme au cours de la décennie précédente, cette période s’ouvre en se tournant vers  la série réaliste qui se conçoit comme un véritable reflet du monde contemporain. 

Les chaînes câblées lancent de nouvelles productions très différentes de celles des networks. 

HBO commence ainsi à créer ses propres programmes et diffuse dès 1989 (et jusqu’en 1996) Les Contes de la crypte, anthologie d’histoires étranges et fantastiques, libérée du “politiquement corrects” de la télévision commerciale.

Années 90

Avec les années 1970, les États-Unis sombrent dans une période de désillusion et de contestation provoquée par la défaite au Vietnam, la mort de Martin Luther King en 1968, l’affaire du Watergate... 

Les séries fantastiques semble disparaître au profit de genres plus  ”réalistes”  dans leurs traitements de l’évolution de la société américaine. De nouvelles séries abordent sans métaphores les grands débats de l’époque. On citera ici  : The Jeffersons (le racisme), Maude (l’avortement), The Mary Tyler Moore Show (la situation des jeunes femmes célibataires), ou encore M*A*S*H (la guerre du Vietnam, sous couvert de la guerre de Corée ) …

La télévision américaine bascule par ailleurs dans la nostalgie du passé à travers des séries comme Happy Days (1974-1984) et sa version édulcorée des années 1950, ou La Petite maison dans la prairie (1974-1983) et la vie des pionniers de l’Ouest américain de la fin du XIXe siècle.

Dans la seconde moitié des années 1970, les séries fantastiques, de qualités inégales, vont exclusivement s’intéresser à la figure du super-héros. Hulk (1978-1982), Wonder Woman (1975-1979), L’Homme qui valait trois milliards (1974-1978) ou encore Super Jaimie (1976-1978) ne présentent plus l'extra-ordinaire comme une lecture d’un monde inquiet mais offrent une vision manichéenne du bon contre le mauvais.

Mais, dès les années 1980 et l’apparition du câble, de la télécommande et du magnétoscope, les modes de diffusion et de réception des programmes télévisuels vont muter. Cette avancée technique aura d’importantes conséquences...

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Super Jaimie

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L'Homme qui vallait trois milliards

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Wonder Woman

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Hulk

Années 70-80

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La Famille Addams

La Famille Addams (1964-1966) met, quant à elle, en avant les différences qui peuvent exister entre chaque membre d’une famille malgré tout soudée.

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Ma Sorcière bien-aimée

Mais l’utilisation de la métaphore surnaturelle ne se borne pas à commenter l’actualité politique. C’est également une manière d’évoquer les transformations que subit à cette époque la structure familiale américaine. On remarque ainsi des séries de familles traditionnelles ayant recours à des éléments fantastiques. C’est le cas de Ma Sorcière bien-aimée (Bewitched, 1964-1972) qui utilise la sorcellerie comme prétexte à commenter le rôle de la femme au foyer et la place de la « belle-famille » dans la cellule familiale.

Les Envahisseurs (1967-1968) raconte ainsi les tentatives désespérées de David Vincent de convaincre le monde que les extra-terrestres (comprendre les communistes) sont parmi nous et que la colonisation a déjà commencé.

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Star Trek

Ces années 1950 constituent, selon les historiens de la télévision américaine, le premier âge d’or des séries télévisées. 

La décennie suivante, qui verra la télévision se détacher peu à peu de la radio et du cinéma, sera considérée comme la période « classique ». 

A partir de 1960, les fictions sérielles vont être fortement marquées par la guerre froide et la chasse au communisme. Une série comme La Quatrième dimension, débutée en 1959, comporte des commentaires explicites de cette période de trouble. (voir le focus sur La Quatrième Dimension )
 

Cette psychopathologie spécifiquement américaine dans la série est un prolongement de ce qui a déjà eu lieu dans la littérature de science-fiction (Fahrenheit 451 de Ray Bradbury pour n’en citer qu’un) et au cinéma dans les années 1950. La science-fiction et le fantastique se détachent du folklore qui les avait condamnés depuis longtemps au rang de genres mineurs.  

On cherche dorénavant à faire réfléchir le public sur l’actualité politique, les grandes notions philosophiques que sont la beauté, le bonheur, le mensonge à travers les grands thèmes liés au fantastique (mondes parallèles, invasions extra-terrestres, fins du monde, conquêtes de la nouvelle frontière qu’est l’espace avec l’invention du space opera Star Trek, rejet de l'autre, scission des personnalités, folie, etc.).

Les épisodes marquants sont l’œuvre d’auteurs américains significatifs du genre comme Richard Matheson ou encore Charles Beaumont. 

La série se trouve en concurrence directe avec Alfred Hitchcok Presents, passée sur une autre chaîne, et parviendra à se maintenir pendant cinq saisons. Elle donnera naissance à deux « suites » en 1985 (The New Twilight Zone, 1985-1989) et 2003 (La Treizième dimension ou The Twilight Zone, 2002-2003), et une toute récente, diffusée depuis le 30 mars 2019 sur CBS.

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Les scénarii de cette fiction n’ont pas excessivement vieilli et restent, pour la plupart, d’actualité. Ils parviennent à impliquer le spectateur en lui présentant des personnages ordinaires, et donc proches de lui, confrontés au surnaturel et à l’étrange. Les chutes finales sont toujours surprenantes. 

On notera ici l'importance accordée à son créateur, Rod Serling, qui encadrait chaque histoire à la manière d'un narrateur-démiurge, reprenant ainsi les principes développés dans le feuilleton radiophonique.

Le réalisateur y fait de courtes apparitions en début et fin d’épisodes pour présenter le sujet du jour. 

Cette série est une anthologie, c’est-à-dire qu’elle ne possède pas de personnages récurrents, ni d’arc narratif déployé sur plusieurs épisodes. La structure de la série repose sur cette présentation par Hitchcock et les thèmes policiers qui y sont développés. 

Alfred Hitchcock Presents est une des premières séries à faire appel à de grands metteurs en scène comme Robert Altman ou Hitchcock lui-même, et à adapter des nouvelles d’auteurs reconnus tels H.G. Wells, Ray Bradbury ou Roald Dahl. 

On note ainsi que cette première série d’anthologie possède déjà de grandes qualités scénaristiques et cinématographiques sur lesquelles vont se greffer ses héritières directes ou indirectes. 

Par ailleurs, c’est à cette époque que va naître un autre genre majeur de la fiction télévisuelle: le fantastique. Celui-ci va se développer tout d’abord à travers une autre série d’anthologie : La Quatrième dimension (The Twilight Zone, 1959-1964).

I love Lucy est la première sitcom filmée dans un studio hollywoodien avec trois caméras (une pour les plans larges, une seconde pour le locuteur et la dernière pour le destinataire). Elle est tournée en public et les réactions de celui-ci sont gardées. Les décors ressemblent beaucoup à des scènes de théâtre.

Le “quatrième mur” (et donc la caméra) se retrouve ainsi, comme dans une salle de spectacle, à la place spectateur et représente l’écran de télévision.

 

A partir des années 1960, on note l’apparition de comédies qui s’éloignent des conventions en se rapprochant du cinéma.

Celles-ci sont appelées single-camera comedies puisqu’elles ne mettent en jeu qu’une seule caméra mais qui à la possibilité d’effectuer des mouvements. Les méthodes de tournage vont s’en trouver modifiées : le tournage en extérieur, ou dans des décors complexes, devient possible.

Le montage et la post-production deviennent une étape cruciale dans l’aspect final de la série.

L’influence du cinéma s’amplifie puisqu’en 1955 une série policière majeure fait son apparition : Alfred Hitchcock Presents (1955-1965).

Paradoxalement, ce sera sous la bienveillance d’Hollywood que la télévision connaîtra son premier âge d’or dès les années 1950. 

Les studios américains, craignant la concurrence de ce nouveau media, vont l’investir pour mieux le contrôler. Ils vont ainsi mettre en place les bases de ce qui deviendra quelques temps plus tard la fiction télévisuelle. 

Même s'ils semblent dans un premier temps, simplement s’adapter au medium sans en saisir les atouts spécifiques (L’écriture, les choix de mise en scène, le jeu des acteurs restent en lien étroit avec ce qui se faisait déjà au théâtre, à la radio et au cinéma), c’est néanmoins une période d’expérimentation qui va permettre l’émergence d’auteurs de télévision remarquables et de programmes pertinents. 

En 1951 est adaptée à la télévision l’émission de radio My Favorite Husband (1948-1951) rebaptisée I love Lucy. Cette série, qui raconte l’histoire d’une femme au foyer désirant faire du music-hall, se rapproche du vaudeville ou de la comédie de boulevard.

Mais elle va marquer durablement l’imaginaire américain.

Années 50-60

La sérialité télévisuelle

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LA SÉRIALITÉ