De la Première Guerre Mondiale au milieu des années 1950, le serial américain (également connu sous le nom de Movie serial) représente une large part de la production cinématographique.
On y distingue deux types d'œuvres :
celles qui présentent une histoire fragmentée en différents épisodes
celles dont l’unité se trouve incarnée par des personnages (ou des types de situations) et dont l'intrigue est toujours bouclée en fin de séance.
L’action en était le maître-mot et les héros affrontaient la plupart du temps des ennemis diaboliques qui s'efforçaient toujours de tendre des pièges mortels aux protagonistes.
Les héros des serials muets étaient fréquemment des agents des forces de l'ordre, des détectives ou de riches héritiers.
La grande partie des clichés qu'on impute aux films d'action et d'aventure trouvent leur origine dans ces serial.
Le but premier des producteurs était d'attirer le public et de lui donner envie de revenir la semaine suivante.
Ainsi, les auteurs développent davantage le cliffhanger, élément narratif existant depuis l'apparition de la sérialité.
A l'origine, le terme représente ces pics de tension narrative pendant lesquels les personnages principaux sont suspendus dans le vide, s'accrochant du bout des doigts à une falaise tandis que leur ennemi se réjouit déjà de les voir effectuer une chute mortelle.
Cette méthode entretenait la tension narrative (par le suspense et la curiosité, voir la partie la partie mise en intrigue) en présentant à chaque fin d'épisode un carton indiquant « La suite au prochain épisode ! ».
Il est alors très rare de rencontrer dans ce type de production des thèmes surnaturels. On peut cependant en retenir deux : The Mysteries of Myra de Theodore et Leopold Wharton en 1916 et The Return of Chandu de Ray Taylor en 1934.